L'Association TIFRADN pour le développement et la coopération

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LA DANSE D'AHWACH

 
Ahwach, danse du pays chleuh est à la fois le nom générique donné à la musique de village et le nom d'une danse typique du pays chleuh (Souss). Se pratiquant à l'occasion de toutes les célébrations collectives, ce sont des villageois volontaires qui en assurent l'animation. C'est une danse mixte précédée d'une confrontation en chant dialogué, Les chants et la musique sont le moyen d'expression le plus explicite dont disposent les Ichelhiyen des hautes vallées marocaines. Les éléments de cet art sont le rythme, la mélodie et la chorégraphie. Il y a dans les montagnes des volontaires meneurs de jeu dans les chants Ichelhiyen, le tempérament est l'essentiel. La culture et l'art ne sont que des moyens au service du génie. A travers toute la musique des Ichelhiyen, le rythme est la base fondamentale, ce rythme aussitôt s'en empare, lui donne une forme, une structure rigide que la danse va rendre visible, très souvent c'est une cérémonie nocturne organisée à la belle étoile. Et voici que les cours s'emplissent d'ombres et de murmures, un feu de branches légères flambe pour réchauffer la peau des tambourins qui vont vibrer toute la nuit dans le silence de la vallée, et la flamme éclaire les beaux visages souriants des jeunes filles tichelhiyen. Des silhouettes fantastiques animent les murs crénelés qui se perdent dans la nuit. Au crépitement du bois répond la vibration sourde des tambourins. Les danseuses de l'Ahouach, aux longues robes de soie, aux voiles multicolores, prennent rang dans la ronde, alors qu'au centre, près du feu, sont assis une douzaine d'hommes, tous munis d'un tambourin qui résonne maintenant comme une cymbale. Une voix s'élève, rude, étranglée, suraiguë : un chanteur propose un thème qui se cherche, hésite, repart. Il jette une sorte d'appel vers l'espace, puis s'écoute, se recueille dans le grave, s'élance tout à coup vers les cimes en bondissant, et s'arrête soudain comme épuisé. Mais déjà un second chanteur reprend la cantilène ébauchée. La mélodie, encore sans relief, précise sa ligne. C'est l'Amarg. Pour les gens du pays, c'est ce chant dialogué qui est la partie la plus appréciée et aussi la plus difficile à réussir. C'est également la plus surprenante par son originalité pour les spectateurs non initiés.



03/05/2007
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